Le métier de modélisateur en géophysique
Comprendre les processus et phénomènes naturels nécessite, bien sûr, d’acquérir et d’analyser des données, mais également d’effectuer des simulations numériques de ces phénomènes. Cette étape est aujourd’hui essentielle et permet de comprendre les paramètres mis en jeu, de les quantifier et d’étudier leurs interactions. C’est là le travail des modélisateurs.
Modéliser toutes sortes de processus naturels pour en comprendre les mécanismes
Le modélisateur travaille en parallèle des autres spécialités, dont il va utiliser les données et résultats pour modéliser des mécanismes souvent complexes. Son objectif est de retranscrire de façon numérique toutes sortes d’événements naturels, faisant intervenir de nombreux paramètres physiques et/ou chimiques. Il travaille ainsi avec plusieurs codes (langages) numériques et peut notamment être amené à en créer de nouveaux pour s’adapter à une question particulière.
Forme de la Terre, mouvements des plaques, production de magma, évolution du climat, rupture sismique, vibrations du sol … toutes les problématiques des sciences de la Terre font aujourd’hui l’objet de simulations et de modèles qui permettent aux scientifiques de discuter des processus mis en jeu et de comprendre leur fonctionnement, leur évolution dans le temps, et comment ils interagissent les uns avec les autres.
Travailler à plusieurs échelles et sur des thématiques variées
Tous les domaines de la géophysique ont besoin de modélisateurs. Dans tous les cas, ce spécialiste est amené à travailler sur des thématiques très diverses et à de multiples échelles, au sein d’équipes pluridisciplinaires. C’est le cas par exemple de la collaboration menée dans le cadre du projet Alceste (2022-2025), qui vise à caractériser l’aléa probabiliste en France et intègre un volet dédié à la modélisation. En savoir plus.
Quelles études pour devenir modélisateur ?
Ouverture d’esprit, rigueur, capacité de synthèse et d’adaptation sont nécessaires pour devenir modélisateur dans un domaine scientifique. Bien évidemment, ce métier nécessite un bon bagage en mathématique, physique et informatique (programmation, code). Un modélisateur doit être capable de comprendre des problématiques scientifiques parfois très complexes et de les numériser.
L’imagerie sismologique permet de « voir » les structures profondes de la Terre, comme sur cet exemple de modèle tomographique de la structure lithosphérique des Alpes occidentales. Pour en savoir plus, lire l’article dans la Lettre Résif n°19 de mai 2021 (pdf).