Rendre visible le monde des eaux souterraines

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Mots-clés :

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Type :

Vidéo

Format :

4:14 mn

Producteur / Auteur :

OSUR

Année :

2019

Contenu :

La vidéo “Rendre visible le monde des eaux souterraines” a été réalisée en 2019 dans le cadre de l’appel à projets des 80 ans du CNRS. Elle illustre de façon simple et pédagogique les recherches menées à l’OSUR par le laboratoire Géosciences Rennes (CNRS/université de Rennes 1) : c’est un état de l’art de la recherche scientifique en matière d’observation et d’imagerie du sous-sol, et plus particulièrement de la ressource en eau. Il s’agit de « rendre visible l’invisible », de présenter plus globalement la problématique du cycle de l’eau, de la vulnérabilité de la ressource, au regard notamment des changements globaux, en centrant plus particulièrement sur les particularités de la Bretagne.

Même sans pluie pendant l’été, les rivières coulent et les zones humides persistent. L’eau douce que l’on voit ne représente que 5% de l’eau douce liquide à la surface de la terre et le reste voyage sous nos pieds. Alors que tout le monde s’accorde à dire que cette ressource souterraine est précieuse et qu’elle doit être protégée, où en sommes-nous des connaissances sur cet environnement invisible ? Que sait-on de la vitesse des écoulements, des chemins empruntés, de la profondeur atteinte, des interactions entre l’eau, les roches et les bactéries en profondeur ou des interactions avec les réseaux de surface ? Essentielles pour évaluer la vulnérabilité de la ressource en eau souterraine, ces questions se heurtent à la difficulté d’observer ce milieu inaccessible. Pour faire face à ce défi, les chercheurs ont, au fil du temps, développé des outils toujours plus innovants afin d’imager le milieu souterrain pour mieux le comprendre. L’objectif de ce projet est, par le biais d’une vidéo, de rendre visible au grand public un milieu qui leur est invisible et pourtant essentiel. La vidéo proposée immergera le spectateur dans les eaux souterraines, à la fois par les moyens directs et les moyens indirects dont on dispose. L’enjeu est de montrer au spectateur que les informations directes obtenues au niveau des sources ou des forages ne sont qu’une visualisation locale qui ne permet pas de rendre compte de la très grande hétérogénéité et donc complexité du milieu souterrain. C’est pourquoi les chercheurs développent des méthodes indirectes et plus intégratives. Avec les yeux nouveaux que nous offrent les détecteurs géophysiques, le spectateur observera les signaux gravitationnels, sismiques ou électromagnétiques des eaux souterraines. Avec des sens nouveaux que nous offrent les analyseurs chimiques, le spectateur détectera sa température, sa composition et son âge. L’interprétation et la modélisation de l’ensemble de ces résultats offrent une représentation, à différentes échelles, de l’eau qui se trouve sous nos pieds. Bien que des zones d’ombre subsistent, notre vision de l’histoire de l’eau dans le monde souterrain s’éclaircit et nous réserve bien des surprises.