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Que faire avant, pendant et après un séisme ?

Avant un séisme

Il est impossible de prévoir les séismes (la date, le lieu et la magnitude) mais il existe des moyens de réduire leur effets. A long terme, deux mesures sont primordiales : la construction parasismique et l’apprentissage des gestes et des comportements à adopter.

La construction parasismique est l’un des meilleurs moyens de réduire les dégâts que pourrait produire un fort séisme, et donc de sauvegarder les vies humaines. C’est une mesure de long terme qui nécessite une bonne évaluation du risque sismique pour que les normes soient adaptées. La construction parasismique, obligatoire dans les zones à risque, doit suivre la réglementation française relative à la classification et aux règles de construction.

Le site du Ministère de l’écologie propose des informations très détaillées sur cette question dans ses rubriques “Construction et risques sismiques” et “Bâtiment et risques naturels”.

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L’autre mesure de long terme est l’éducation de la population aux gestes et comportements à adopter. Dans les zones où le risque sismique est important, des mesures spéciales de surveillance, d’alerte et de gestion de crise sont mises en place, tels que des plans d’organisations particuliers pour les établissements scolaires ou les établissements à risque. Ces mesures varient selon l’étendue du risque (communal, départemental, régional, etc.). L’ensemble de ces plans et leurs dispositifs sont régulièrement testés au cours d’exercices de sécurité civile ou de simulations.

A titre individuel ou familial, il est également important d’anticiper un tremblement de terre en prévoyant d’avoir un équipement minimum rapidement disponible (de l’eau, une radio portable pour écouter les recommandations, une lampe de poche, des piles de rechange, une trousse de secours des couvertures…), mais aussi en s’informant en mairie ou sur les sites du gouvernement et en discutant d’une organisation en famille.

Sites du gouvernement sur la prévention des séismes :

Pendant un séisme

Chacun peut adopter des comportements qui lui permettront de se protéger autant que possible, pendant le séisme mais aussi après.

Pendant le séisme, si l’on se trouve à l’intérieur d’un bâtiment, il est nécessaire de s’éloigner des fenêtres, de se mettre sous – ou collé – à un élément solide ou porteur (mur ou large meuble par exemple), de se protéger la nuque avec les mains, ou de sortir prudemment en faisant attention à ce qui peut chuter du haut du bâtiment (balcons, cheminées, pots de fleurs, etc.). La position à terre collé à un élément solide est un bon réflexe appelé « triangle de survie », il s’agit d’un espace plus sécurisé en cas de chute d’objet ou du plafond.

Si l’on se trouve à l’extérieur, il s’agit de faire attention à tout ce qui peut s’effondrer ainsi qu’aux fils électriques.

Que faire en cas de seisme ?

Aux Etats-Unis, on indique simplement  “Drop, cover, hold on !” pour rappeler l’attitude à adopter en cas de séisme, soit « Se baisser, s’abriter, s’agripper ! »

Après un séisme

Juste après un séisme, il faut également rester attentif aux risques causés par les répliques, la plus forte pouvant survenir seulement quelques minutes après le premier choc.

Il est important de sortir avec précaution des bâtiments, sans utiliser les ascenseurs, et de s’informer en écoutant la radio (Radio France en France), mais aussi de ne pas téléphoner sauf en cas d’urgence absolue, et de rester où vous êtes jusqu’à ce que la sécurité soit assurée. Il s’agit d’évaluer les dégâts et les points dangereux pour s’en éloigner, et de couper le gaz, l’eau et l’électricité.

Vous trouverez des informations plus complètes sur le portail Géorisques.

Toute personne ayant ressenti les effets d’un séisme en France (métropole ou DOM TOM) est invitée à remplir un formulaire sur le site FranceSeisme.

Les témoignages sont très importants car ils permettent aux scientifiques qui les exploitent d’acquérir, par exemple, une meilleure connaissance des différences entre secousses sismiques en fonction du niveau de sévérité des dégâts (effets locaux, décroissance avec la distance). Les intensités estimées à partir de ces témoignages permettent aussi d’informer l’État dans le cadre de la procédure de classement en catastrophe naturelle. Ce classement est décidé par des experts (scientifiques et gouvernementaux) et publiés dans des arrêtés publiés au Journal Officiel. Il est également possible, à partir de ces données, d’estimer les magnitudes de séismes historiques pour préciser et mettre à jour l’évaluation du risque, ou encore de réaliser des simulations sismiques pour former les acteurs de gestion de crise et l’organisation des secours.

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Sismologie Aléa et Risque : Zonage sismique en France
Que faire avant, pendant et après un séisme. Infographie du gouvenement français